Συνέντευξη στη γαλλική εφημερίδα Les Echos, 17/12/2014

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Συνέντευξη στη γαλλική εφημερίδα Les Echos, 17/12/2014

Pensez-vous que votre parti Syriza est aujourd’hui en mesure de remporter les prochaines élections législatives en Grèce, si elles devaient avoir lieu ?

Je pense que c’est presque inévitable désormais. Les sondages montrent une différence de 3 à 11 points en notre faveur entre la Nouvelle Démocratie (NDLR : le parti conservateur qui domine actuellement la coalition gouvernementale) et notre parti. La question qui se posera aux électeurs, c’est le choix entre la poursuite de la politique d’austérité ou une alternative à cette politique qui a fait tant souffrir les gens en Grèce. Le gouvernement n’offre aucun espoir aux Grecs. D’ailleurs, le Premier ministre Samarás ne joue pas sur le registre d’une quelconque « success story » du pays mais sur l’argument de la peur si Syriza parvient au pouvoir.

Vous pensez qu’une autre politique est possible en Grèce ?

Oui et pas seulement en Grèce ! L’ensemble de l’Union européenne a besoin d’un changement radical de politique économique. L’austérité ne marche pas. Si on compare la situation de l’Europe et celle des Etats-Unis, on voit bien que la croissance est possible pour peu qu’on mène une politique pragmatique. Quand on est en crise, il est absurde de réduire les dépenses publiques. Il n’y a que l’Allemagne et sa politique moralisatrice pour penser autrement.

Si vous arrivez au pouvoir, quelle ligne politique mettrez vous en oeuvre et avec quels alliés gouvernerez-vous ?

Notre parti a prévu une série de mesures à instaurer très rapidement : rétablissement de l’électricité chez les ménages où elle était coupée faute de paiement, hausse du SMIC à 751 euros, niveau où il était avant la crise, et relèvement du seuil en deçà duquel les ménages ne paieront pas d’impôt. Il s’agit de renouer avec les valeurs sociales et de relancer l’économie. Même si une minorité d’entre nous souhaite sortir de l’euro, le parti Syriza souhaite majoritairement conserver l’euro. Mais notre intention est d’en finir avec les politiques restrictives, de sortir du mémorandum du FMI et de « redistribuer » les sacrifices. En Grèce, ce sont les classes moyennes et les petites entreprises qui ont payé le prix fort des politiques d’austérité. Nous voulons casser le système politique fondé sur des élites politiques et économiques corrompues et qui se sont montrées incapables de sortir le pays de la crise. En ce qui concerne la dette, nous ne prendrons pas de mesures unilatérales mais nous demanderons l’organisation d’une conférence internationale, comme celle qui s’est tenue en 1953 après la guerre et qui a abouti à la réduction de la dette allemande. La question de la dette grecque et de ses origines dépasse largement les frontières de notre pays et concerne toute l’Union.

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